Alain Grand – événements

Un univers révélé

1997 – PREMIÈRE EXPOSITION
À L'ESTRÉE, ROPRAZ

Le premier à avoir compris et souligné l’importance de l’œuvre d’Alain Grand fut Alain Gilliéron (l’âme de la Galerie L’Estrée à Ropraz). Il encouragea l’artiste dans ses explorations esthétiques et formelles; il lui promit de l'exposer, promesse tenue – hélas après sa mort – en juin-juillet 1997 par une présentation sous le titre «De la matière jusqu'à mon infini…».

 

2001 – LES ATELIERS MéCANIQUES à VEVEY

René Berger insista pour que l’on montre l’ensemble dans un espace approprié aux grands formats: il voyait une profonde unité d’inspiration derrière les virages formels et stylistiques. Restait à trouver un espace qui pût accueillir près de 80 tableaux dont la majorité dépassait 3 m de large ou de haut…

L’idée fut d’investir la friche industrielle des anciens Ateliers mécaniques de Vevey, en reconstruisant à l’intérieur de l’immense halle (25 x 145 m !) une succession d’espaces en enfilade, disposés en quinconce, permettant de créer des «stations», mais sans que le spectateur perde le fil, c’est-à-dire la vue d’ensemble.

Outre l’écriture, la peinture et le dessin, Alain Grand a expérimenté divers modes d’expression relevant des arts de la scène: musique, chant, récitation, théâtre. Les concepteurs de l’exposition demandèrent donc à Michel Dami d’organiser des animations sur la scène disposée au centre du parcours. Il fit appel à des artistes qui avaient connu Alain ou qui se sentaient proches de son univers esthétique et psychologique:

  • la Compagnie Nomades avec une chorégraphie de Serge Campardon;
  • la Compagnie Krajevski avec une lecture des lettres de Van Gogh à son frère Théo;
  • un dialogue entre Georges Haldas et Julien Burri autour de la poésie;
  • une mise en scène de Gérard Diggelman autour des textes du Journal:
  • musiques et chansons avec Yvette Théraulaz, le quintette Escatrape et des orchestres africains;
  • enfin, l’humour avec les Ouahs.

UN UNIVERS RÉVÉLÉ

L’exposition, généreusement relayée par les médias – voir également la section presse –, fut un remarquable succès public: du 31 août au 14 octobre 2001, plus de 6000 personnes découvrirent un artiste prodigieusement doué et un univers de créativité polymorphe, passant du dessin à l’écriture, de la peinture au théâtre, de la musique à la danse.

Entretien avec Pierre Grand (extraits)

Pour exposer les œuvres de votre fils Alain vous avez pris le parti de créer de toutes pièces un espace spécifique à l’intérieur d’une immense halle industrielle. Pourquoi un tel parti, aussi audacieux que risqué ?

Ce choix ne s’est pas imposé tout seul. Pour comprendre les raisons qui nous y ont amenés, il faut revenir à la découverte de l’œuvre d’Alain. J’avais certes pu voir quelques tableaux en lui rendant visite dans le galetas qui lui servait d’atelier, mais je n’avais aucune idée de l’ensemble. Cet ensemble s’est véritablement révélé après la mort accidentelle de notre fils; nous nous sommes alors trouvés devant près de quatre-vingts tableaux de très grands formats, tous réalisés en moins de deux ans dans une stupéfiante fièvre créatrice. René Berger, qui en détecta immédiatement la valeur, nous poussa à l’exposer non par morceaux, mais, précisément, comme un ensemble.

Vous avez donc organisé l’espace en «modules», autant de stations dans cette progression initiatique.

Exactement. Il y a d’ailleurs un vrai paradoxe spatial dans ces mots: vous devez donner au public le sentiment qu’il emprunte une «voie», donc celle-ci doit être visible, comme une rue que l’on découvre en en apercevant le bout; et en même temps, vous devez lui faire sentir, physiquement, qu’il est dans une station, c’est-à-dire un espace fini qui possède sa propre autonomie. Bref, vous devez concilier ouverture et fermeture. D’où le parti pris de juxtaposer des espaces carrés, mais en décalage – ce qui avait pour autre avantage que le visiteur, en entrant dans un module, avait toujours devant lui un ou plusieurs tableaux.

[Extraits de l’entretien paru dans L’Architecture partagée,
Editions Ouverture, Le Mont-sur-Lausanne, 2008.]

 

2010 - 2012 – MAG MONTREUX

Alain Gilliéron et Antoine ont mis en espace plusieurs tableaux de grand et de moyen format – dont certains n'avaient jamais été rendus publics. Cette exposition fut organisée avec la Galerie L'Estrée à Ropraz, qui exposait en même temps.

 

2015 – SALON DU LIVRE Genève

La Fondation L'Estrée, en collaboration avec la Fondation de famille Sandoz et François Landolt, directeur de l'école de théâtre La Manufacture, ont proposé a de jeunes comédiens des lectures de L'Horloge du Fou.

Ateliers Mécaniques, Vevey

Mag, Montreux

2018 – Exposition "l'horloge du fou"